Ainsi ce dossier de viol qui sera le voile qui couvrira les véritables intentions et manœuvres du Président Macky Sall au sujet de sa candidature, apparait-il comme une fausse piste pour détourner l’attention des Sénégalais et les plonger dans des spéculations inutiles et futiles sans lendemain, alors que le danger et les menaces sont ailleurs. En effet, c’est le lieu d’attirer l’attention des Sénégalais sur le vote de la loi sur l’urgence sanitaire et celle relative au terrorisme qui a été votée dans l’urgence. A l’époque, j’avais dit que ces lois n’étaient pas d’application immédiate et qu’elles étaient destinées à être activées plus tard pour un but bien précis; elles ont pour objectif de maitriser et de museler les opposants au régime et particulièrement les éventuels candidats à l’élection présidentielle d’autant plus que l’Assemblée nationale, par lâcheté et par pusillanimité, s’était déchargée de ses responsabilités en donnant les pleins pouvoirs au Président de la République. Ce dernier a la possibilité, aujourd’hui, de décréter unilatéralement et discrétionnairement l’état d’urgence ou l’état de siège sur tout ou partie du territoire. Les Sénégalais ne retiennent de l’état d’urgence que le couvre-feu; alors que c’est une mesure exceptionnelle privative de droits et de libertés individuelle et collective. Dès lors, les opposants peuvent être, au moindre prétexte, assignés à résidence et interdits de toute activité politique. Aujourd’hui, au Sénégal, casser un rétroviseur, même par inadvertance peut valoir à son auteur des poursuites pour terrorisme.